La formation en alternance visant la professionnalisation des novices en enseignement au Québec se trouve sous la responsabilité des universités offrant les programmes de formation à l’enseignement. Ces institutions développent leurs dispositifs de stage et désignent des personnes superviseures chargées d’encadrer, d’évaluer et de soutenir la formation des stagiaires en collaboration avec des personnes enseignantes associées provenant des milieux scolaires (Gouvernement du Québec, 2008). Bien qu’elle soit considérée comme un membre essentiel de la triade exerçant des fonctions majeures auprès des stagiaires (Fletcher, 2013), la personne superviseure universitaire est souvent jugée comme ayant un rôle secondaire moins estimé (Burns et Badiali, 2015) associé à l’évaluation du stagiaire en fin de parcours (Gouin et Hamel, 2015 ; Lapointe et Guillemette, 2015). La place de cette personne formatrice pourtant au premier plan de la formation pratique serait sujette à davantage de remises en question parce que moins de recherches sont consacrées aux fonctions qu’elle exerce réellement auprès des stagiaires (Burns et Badiali, 2015) et que les tâches qu’on lui attribue relèvent d’orientations générales et demeurent peu précises (Bacon, Pellerin et Araujo-Oliveira, 2018). Quel que soit le domaine de formation à l’enseignement, il y a un intérêt à documenter les pratiques des personnes superviseures afin de clarifier leurs rôles par rapport aux personnes enseignantes associées et d’ajuster les attentes entretenues à leur égard tant par les universités que par les milieux de pratique.